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Samson et Dalila
Scénographie I Opéra I 2015

Le célèbre opéra de Camille St-Saëns a été conçu comme un oratorio, c’est à dire une oeuvre destinée à être chantée devant l’orchestre sans autre artifice, ce qui lui confère une dramaturgie parfois trouée alors qu’on tente de la donner dans une version jouée et scénographiée. À ce problème, l’Opéra de Montréal a proposé d’intégrer des projections vidéo afin de combler certains moments où les chanteurs semblent immobiles, mais aussi pour donner toute sa grandeur à la scène finale de destruction du temple par un Samson aveugle mais redevenu puissant.

 

De grands tableaux d’ensemble composent l’oeuvre puisque les choeurs, magnifiques, y sont très présents. L’espace devait donc se transformer facilement, permettre des accès nombreux et variés afin de soutenir les compositions de groupes nombreuses. La combinatoire des monolithes offrait des possibilités presqu’infinies de configurations, d’entrées et sorties et de mouvements. L’ensemble évoquait un écran dans lequel on aurait enfoncé un point créant ainsi deux murs et un sol en pente, propice aux compositions des corps. Leur forme générale n’était pas sans rappeler les murs comme celui qui sépare encore aujourd’hui Israël de la Palestine. Une référence à une réalité qui colle, hélas, parfaitement au propos de l’oeuvre.

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Avec la collaboration de Eric-Olivier Lacroix

De Camille Saint-Saëns

Mise en scène de Alain Gauthier

Costumes de Dominique Guindon

Éclairage de Éric Champoux

Images vidéo de Cirko de Bakuza

 

Une production de l’Opéra de Montréal

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