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Le Roi se meurt
Scénographie I Théâtre I 2013

« J’ai un miroir dans mes entrailles » dira le roi agonisant.

 

Fidèle à l’esprit de l’auteur, l’espace théâtral le plus absurde sera celui où la scène est réduite à son cadre et où le public en est lui-même prisonnier. En opposition à la tradition qui veut que le rôle titre soit tenu par un acteur vieillissant, le metteur en scène nous propose un roi jeune qui agonise dans une monde qui ressemble étrangement au nôtre et qui court à sa perte. S’il meurt nous mourrons tous avec lui puisque lorsqu’on meurt, le monde disparaît et pour l’auteur, le public avec. Il suffisait d’éclairer la salle pour que le public apparaisse sur scène et de faire vibrer la toile du miroir pour évoquer les tremblements de terre alors que l’image entière se déformait de façon spectaculaire. La direction artistique fait référence à Guignol, la tradition française du théâtre de marionnette, un brin absurde, qui évolue dans un espace frontal et peu profond où les « acteurs » sont limités aux entrées cour et jardin. Ici la profondeur spatiale n’est que visuelle.

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De Eugène Ionesco

Mise en scène de Frédéric Dubois

Costumes de Linda Brunelle

Éclairage de Martin Labrecque

 

Une production du Théâtre du Nouveau Monde, Montréal

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